Rosières. Disparition de banderoles "Non au méthaniseur"
Après un épisode à Monestiés où ont été enlevés des panneaux, c’est au tour de Rosières ce vendredi 29 mars de constater la disparition de banderoles "Non au méthaniseur."
Si cette mention n’apparaît plus provisoirement, le sentiment des habitants de Rosières lui ne change pas, c’est toujours pour eux "Non au Méthaniseur".
Après des épisodes d’Omerta puis de fausses concertations l’association SOS Ségala Nature a tenu plusieurs réunions d’information avec à la clé des explications techniques et simples à comprendre, montrant que la méthanisation présentée par les lobbys comme vertueuse non seulement ne l’est pas mais n’a aucun rendement énergétique (bilan TRE de l’ordre de 1).
Elle présente un bilan CO2 mauvais (l’ADEME ne tient aucun compte des transports de lisier, ni des fuites mesurées à 4,8 % sur plus de 800 méthaniseurs).
C’est aussi un coût injustifiable pour le contribuable avec un prix de rachat du gaz à près de quatre fois le prix du marché, prix sans lequel un méthaniseur n’a aucun rendement financier !
Publié le
Le projet prévoit la création de deux unités à Monestiès et Rosières pour transformer les effluents d'élevage (fumier, lisier) en biogaz qui alimenterait ensuite les foyers du Carmausin. Sur place, l'opposition est toujours mobilisée.
Les banderoles "Non au méthaniseur" et "Le bien vivre ensemble suppose la concertation" ont fleuri sur la commune de Rosières, notamment dans la côte de Roucassou. Impossible de ne pas les voir. À Monestiés, elles ont été placées aux entrées du village mais aussi implantées sur un terrain privé avec l’accord du propriétaire, longeant la route de la côte du Bascoul. Ces dernières ont été enlevées sans aucun contact avec l’association SOS Ségala Nature. Un comportement que l'association opposée au projet déplore vivement. Récupérées, elles ont été remises en place.
Quelle est la situation actuelle ?
Pour Marc Hubaud, président de SOS Ségala Nature, "les permis de construire ont presque été déposés en catimini. L’association a pris un avocat. Des recours contentieux ont été déposés dans les délais réglementaires contre ces permis pour les communes de Rosières et de Monestiés".
Et d'ajouter : "A ce jour, à part l’accusé de réception des envois recommandés, nulle réponse de la Préfecture, ni de la SAS Aimer le Ségala (porteur du projet de méthaniseurs, NDLR). Bref, omerta au départ, omerta aux permis et omerta sur les recours". Sachant que la commune de Rosières a également décidé d'attaquer le projet au tribunal administratif au niveau de la voirie.
Cagnotte en ligne
Concrètement, deux installations identiques devraient voir le jour sur 900 m2 au sol, avec 2 cuves de 28 m de diamètre, 8 m de haut avec dôme de 7,5 m, une cuve de réception couverte, un bâtiment de stockage fermé avec installation photovoltaïque et bassin d’orage au-dessus (réserve incendie). L'objectif est de traiter 30 tonnes de déchets végétaux et d’élevage par jour et par méthaniseur.
L’association invite la population à se rendre sur son site sossegalanature.com dans la partie histo pour avoir toutes les informations et également sur sa chaîne YouTube.
Une cagnotte a été lancée en ligne pour faire face aux frais. Elle a déjà recueilli plus de 3 200 €. L’association SOS Ségala Nature qui regroupe les opposants aux méthaniseurs de Monestiés et de Rosières prévoit une marche au cours du mois de janvier prochain, de la mairie de Rosières à l’emplacement du site de Rosières.
Publié le
L’association SOS Ségala Nature, opposée à l’implantation des méthaniseurs sur les communes de Monestiés, Rosières et Sainte-Gemme a réuni une centaine de personnes tout récemment dans la salle de fêtes de Rosières.
Après avoir donné l’historique de l’association, vidéo à l’appui, le président de l’association SOS Ségala Nature, Marc Hubaut, a relaté les multiples actions du collectif tels les envois de courriers au préfet du Tarn, sans réponse, à la Communauté des communes, pour dénoncer la dangerosité du choix aberrant du site trop pentu, la pollution du Cérou garantie, les nuisances que va engendrer sur Rosières ce méthaniseur, risques d’incendies, fuite du gaz méthane, accidents personnels etc.
Sans oublier l’impact du passage des camions sur les routes de Valderiès, Saussenac, Valence d’Albi etc. "Pour le collectif, le recours contentieux est actuellement la seule issue pour stopper les travaux, explique le président Marc Hubaut. Car dans le contexte actuel, notre dossier doit être déposé avant le 21 septembre date butoir et pour le collectif de Monestiés qui dépose également un recours contentieux le 8 octobre. Nous avons donc pris un rendez-vous avec un avocat, sinon la construction du méthaniseur peut commencer sur Rosières." D’autre part, la commune de Rosières attaque le projet au tribunal administratif au niveau de la voirie.
Une cagnotte est déjà lancée en ligne pour aider SOS Ségala Nature à faire face aux frais aux frais d’avocat. Pour rappel, après les communes de Le Garric, Moularès, Tanus, celui de Sainte-Gemme a été abandonné. Le bureau de SOS Ségala Nature est composé de Marc Hubaut président, Jean-Baptiste Poisson comme secrétaire, Jean-Louis Diaz comme secrétaire adjoint, Christian Cathala en tant que trésorier et Agnès Armesto au poste de secrétaire adjointe.