Loin des certitudes affichées des "apprentis gaziers", pensant plus à leur portefeuille qu'à la pérénnité de la planète, le CNVMch et le CSNMr dénoncent régulièrement les dangers de la méthanisation. Notre constat est clair :

Le poison sort du méthaniseur

Risques chimiques

Invisibles mais souvent odorantes, les effluves générées présentent, selon l'INRS* des risques pour les populations environnantes. Les produits de fermentation (ammoniac, sulfure d'hydrogène, dioxyde de carbone) mettent en danger toutes formes de vie.

L'ammoniac entraîne des risques d'irritation des yeux, des problèmes respiratoires voire des vomissements.

Le sulfure d'hydrogène, à faible dose, sent l'œuf pourri. Il est d'autant plus mortel qu'à partir de 100 ppm il devient inodore.

Le dioxyde de carbone, présent en fort pourcentage, appauvrit l'air en l'oxygène et engendre des risques d'asphyxie.

Les digestats

Le digesteur est, par principe, un bain de bactéries baignant à 40°. Cette température est insuffisante pour éradiquer certains éléments pathogènes.

De fait les digestats présentent une réelle menace de pollution des sols, s'infiltrent vers les nappes phréatiques et les cours d'eau et émettent des gaz à effet de serre.

Ils augmentent les risques de présence de bactéries résistantes dans l'eau que nous consommons.

Selon Daniel Chateigner, la création de protoxyde d'azote 300 fois plus puissant que le CO2, est l'un des dangers majeurs lié à l'épandage de digestat qui est très volatil.

L'ammoniac se disperse facilement dans l'air, il s'oxyde et développe du protoxyde d'azote plus connu sous le nom de gaz hilarant. A cela s'ajoute le développement de particules fines et l'apparition de l'oxyde d'azote, un polluant pris en compte dans les mesures actuelles de la pollution de l'air.