Engie investit aussi dans des usines de biogaz.

La société prévoit des investissements de 3 milliards d’euros sur le reste de la décennie, pour la mise en place de 10 TWh de production.

Or, comme les batteries, le «tout électrique» et les renouvelables, les projets dépendent d’aides et de rachats au-dessus des prix de marché.

En effet, le coût de production du biogaz dépasse de loin le coût du gaz naturel.

Sans normes, quotas ou prix garantis, le biogaz n’a aucune chance face à la concurrence.

Le graphique ci-dessous de l’Agence internationale de l’énergie montre la situation ; il donne la quantité de production de biométhane (forme concentrée du biogaz) des projets en vue, selon le coût au MBtu  ( 1 MBtu = 293,3 Kwh ).

coutbiomethane

Comme vous le voyez, une minorité de projets en vue (avec le moins de coûts d’installation et de chauffage) arrive à un coût du biogaz entre 0 et 5 dollars le MBtu.

Le reste des projets en vue produit du biogaz à plus de 5 dollars le MBtu.

Or, le coût du gaz naturel arrive, à l’indice américain, à moins de 2 dollars le MBtu.

En somme, les projets de biogaz à plus de 5 dollars par MBtu, soit 97% des projets en vue, dépassent largement le coût de production du gaz naturel…

En bref, sans les subventions et garanties de rachat (via l’imposition de quotas aux acheteurs de gaz naturel), l’industrie du biogaz n’a pas de chances de succès.

C’est donc assez logique que le groupe Engie désire ardemment un renforcement des mesures de soutien aux renouvelables, et aux projets comme le biogaz.

Ils publient, en partenariat avec l’Institut Jean Jaurès, une liste de propositions pour l’Union européenne, avant les élections du parlement européen.


 

La directrice du groupe, Catherine MacGregor, écrit en introduction :

«En complément des investissements nécessaires au développement massif des énergies renouvelables électriques et gazières, plusieurs dizaines de milliards d’euros d’investissement devront être mobilisés chaque année pour le déploiement des réseaux électriques et les solutions de flexibilité essentiels au système décarboné».

Après une montagne d’investissements sur des gâchis – comme les renouvelables, installations de batteries, et le biogaz – les sociétés veulent des garanties de rentabilité. Cela tombe bien : en plus des dépenses des gouvernements, l’Union européenne a un budget de 600 milliards – via des subventions et prêts – pour la lutte contre les émissions de carbone, sur la période à 2027.

Des entreprises comme Engie ou Renault, en quête de rentes et de garanties, veulent encore plus de soutiens aux projets sans rentabilité… C’est véritablement une source de gâchis et de déficits à l’avenir.

 

 

article complet toutes sources d'énergie

 

We use cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site web. Certains d’entre eux sont essentiels au fonctionnement du site et d’autres nous aident à améliorer ce site et l’expérience utilisateur (cookies traceurs). Vous pouvez décider vous-même si vous autorisez ou non ces cookies. Merci de noter que, si vous les rejetez, vous risquez de ne pas pouvoir utiliser l’ensemble des fonctionnalités du site.